Mais que se passe-t-il en 2008?

Je sais. Vous mourrez d’envie de tout savoir. Où est-elle? Que fait-elle depuis ce fatidique mois de juin où elle nous laissa, haletant sur le trottoir, en quête de nouveaux écrits? A-t-elle enfanté? S’est-elle procurée, avec l’argent de son cochon, un magnifique véhicule récréatif et sillonne présentement les routes sablonneuses de l’Amérique, bras-dessus bras-dessous avec son amoureux de l’époque?

Et bien, la réponse est non. Je n’ai pas enfanté, et le seul item récréatif dont j’ai fait l’achat depuis juin est en fait une tente qui dort présentement dans les méandres du locker du sous-sol.

J’ai, avec cette même tente, sillonné les routes asphalteuses de Charlevoix, bras-dessus, bras-dessous avec mon amoureux de l’époque. J’ai fait du kayak sur le fleuve St-Laurent et un rorqual commun (soit, la grosse criss de baleine) a trouvé sympathique de sortir prendre un brin d’air frais à environ sept mètres devant mon humble embarcation.

Je suis aussi allée passer un fabuleux weekend romantique à Québec, où vers midi du jour 2, je me suis foulée le pied et j’ai dû passer le restant du weekend dans la chambre d’hôtel avec un ziploc de glace sur le pied. Et non, le Canadien n’a pas gagné ce soir là.

J’ai enfin étendu mon horizon et ce que je qualifiais de Sud n’est plus situé à vingt minutes de Longueuil, mais bien au sud de la Floride dans ce qu’on appelle les Caraïbes. Oh que oui. J’ai profité de mon absence ici, d’une chicane de famille qui nous laisse un peu bredouille en période des Fêtes et de la générosité hors-pair de mes parents pour aller tremper mes petits pieds dans la mer chaude, chaude et bleue, bleue ,bleue. Une pleine lune en haute-mer, c’est juste beau. Et ça fait très chier quand t’essaies de la prendre en photo, et que ça donne juste un petit rond blanc sur fond noir. Je sais, je sais.. C’est ce que c’est une pleine lune.. Mais ça reflétait sur l’eau et c’était plutôt joli. Bon.

J’ai aussi commencé à prendre le temps de m’émouvoir par les petites choses de la vie, telle une magnifique pleine lune en haute-mer. Ahem. Mouin. Passons…

Un nouvel ami est apparu dans nos vies, à Amoureux et moi, il y a environ un mois. ( « Ah-ha! » que vous vous dites, « elle a enfanté, je savais ») Une superbe bébé Doris patauge maintenant dans un pichet (bête de même, elle vit dans un pichet) parsemé de jolies pierres jaunes sur la table de la cuisine. Ses activité principales dans la vie sont flotter sur le dessus de l’eau près de la poignée du pichet et ainsi faire croire à sa Maman (…) qu’elle est morte chaque fois que sa Maman (…) revient de travailler, nager vite-vite-vite pour aller chercher les délicieuse petites boules de nourriture qu’on lui jette à l’eau pour ensuite nous les recracher littéralement à la figure (…), sortir sa petite bouche de poisson pour prendre un mini-respire à la surface, faire aller ses nageoires vite-vite-vite par en arrière pour reculer vite-vite-vite quand on daigne coller notre grosse face de géant près de son pichet et finalement, ouvrir sa bouche de poisson trèèèès grande pour, je crois, me faire peur quand je la gosse trop longtemps. Je l’aime franchement moins lorsqu’elle fait ça, c’est plutôt dégueulasse.

On a fait l’acquisition, il y a quelques semaines, de deux suuuuperbes bouts de papiers qui nous mèneront hors de ce pays et vers les terres mythiques et féériques du Royaume-Uni où pendant deux semaines, nous gambaderont sous la pluie. Moment rêvé pour y aller, Julien et Caroline sont terrés à Edinburgh depuis quelques mois déjà. Et une maison remplie de porage et de haggis et de Julien en kilt, ça me plaît et je veux y aller. Donc voilà, un petit blitz du pays, Londres-Bath-Edinburgh-Highlands. Très peu, mais on fait avec ce que l’on a et dans le monde des gens qui ont une job sérieuse et une carrière accomplie ( genre, pas moi mais mon chum), et bien on a deux semaines de vacances. Point barre.


Et vous, il s’est passé des choses depuis juin?